Hydrotechnique

Le principe

Un voilier avance selon un principe physique simple : La force mécanique engendrée par le vent dans les voiles alliée à la force mécanique d’un appendice sous les œuvres vives qui s’appuie sur la masse de l’eau.

Voilà pourquoi il est important, non seulement, d’adapter une surface vélique proportionnelle à la taille et au poids du bateau, mais aussi d’adapter un appendice proportionnel en poids et longueur à cette surface vélique.

La quille lestée fixe étant le meilleur appendice pour équilibrer ces 2 poussées. Malheureusement, une quille lestée fixe, si elle permet cet équilibre en procurant une meilleure remontée au vent, présente néanmoins l’inconvénient d’une navigation et d’un mouillage systématiquement en eau profonde. Elle présente aussi l’inconvénient d’un grutage sur une remorque à gruter adaptée.

Les avancées technologiques

A partir des années 50 apparaissent les premiers dériveurs lestés disposant d’un appendice généralement en fonte relié au puits de dérive par une fausse quille en bois ou en polyester. Une dérive en galva puis en inox étant montée dans le puits de dérive pour ne pas dériver et tracer sa route. Ingénieux système qui permet de gagner en hauteur de tirant d’eau mais qui demande quand même à faire du rappel sportif en cas de risée ou à partir de force 4 sans réduire la surface vélique.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIl en va de même des dériveurs intégraux qui, s’ils présentent l’avantage de tirants d’eau très faible (0.25/0.30 m), restent moins stables et moins raides à la toile car le lest incorporé dans la coque n’est pas assez positionné en profondeur dans l’eau.

La quille lestée pivotante adoptée sur la majorité des modèles de la gamme Sailart reste pour un petit transportable une excellente formule, plus rationnelle qu’une quille sabre relevable et plus polyvalente d’une quille fixe ou une formule béquille. A fortiori, elle supporte haut la main la comparaison avec une dérive intégrale apportant davantage de stabilité et de raideur.

SONY DSCEscamotée sous la coque, la quille pivotante n’encombre pas l’intérieur du bateau à l’exception d’une petite et discrète tête de puits en avant de la couchette double, élément structurel sur lequel prend également appui l’épontille de mât. Ne nuisant en rien à la mise sur remorque adaptée, la quille pivotante a l’avantage sur toutes les autres formules de présenter la même surface de résistance en position haute ou basse. Ainsi est-il encore possible, quille haute, de diriger précisément le bateau dans des zones a faible tirant d’eau, comme à l’approche d’une plage où l’on a choisi de beacher entre deux marées.

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